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Qu'est ce qu'un Tiers Lieux (de Lucile Gounin)

Il y a quelques mois de cela nous avons été en contact avec une étudiante qui réalisait un Mémoire sur les Tiers Lieux et l'environnement. Son travail est très intéressant en de nombreux points que nous ne pouvons tous détaillé ici.


On assimile souvent "Mon Petit Entrepôt" à un Tiers Lieux ce qui n'est pas tout à fait exact. Il existe de nombreuses définitions et explications sur ce qu'est exactement un Tiers-Lieux et on trouve la sienne très intéressante ! Avec son accord on vous partage cette partie là. Pour plus d'informations ou renseignements vous pouvez la contacter par mail sur lucile.gounin@gmail.com


Bonne lecture,




Le “tiers-lieu”, un mot-valise derrière lequel se confrontent différentes idéologies

1. L'émergence du tiers-lieu


a. A l’origine, un concept visant à redynamiser les quartiers résidentiels américains


Le terme “third place” duquel est issue la traduction française “tiers-lieu” a été popularisé par le sociologue urbain américain Ray Oldenburg à la fin des années 1980.

Dans son livre, The Great Good Place, il part du constat que les lieux publics permettant “une vie publique informelle” sont en voie de disparition dans l’Amérique post-Seconde Guerre Mondiale, du fait, notamment, d’un étalement urbain de plus en plus tentaculaire. Il nomme ce phénomène "le problème de l'espace en Amérique", d'après une expression empruntée au journaliste américain Max Lerner.


Ce phénomène s'explique en partie par l'explosion de l'accession à la propriété à la fin des années 1950. En effet, comme le souligne le géographe David Harvey, "l’accession à la propriété a été vivement encouragée et a été présentée comme un élément central du “rêve américain” ; dans les années 1940, à peine plus de 40% de la population américaine étaient propriétaires de leur logement, un taux qui s’est élevé à 60% dans les années 1960.[4]"


Les premiers visés par ces incitations gouvernementales sont les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale, notamment via le GI Bill de 1944[5]. Oldenburg souligne que "la vie dans les lotissements a peut-être satisfait les aspirations du vétéran pour un hâvre sûr, ordonné et calme, mais elle